La négociation entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux consacrée aux assistants médicaux, s’est achevée jeudi soir. Les syndicats auront jusqu’au 15 juin pour se prononcer sur l’accord proposé.
Le texte final prévoit un financement de 36 000 € à temps plein la première année, 27 000 € la deuxième puis jusqu’à 21 000 € à partir de la troisième.
Ces enveloppes devront être partagées entre 2 ou 3 praticiens, sauf dans les zones sous-denses dans lesquelles un spécialiste ou généraliste seul pourra embaucher un assistant.
Des objectifs ont été fixés en contrepartie, le nombre de patients suivis par un médecin traitant ou reçus par un généraliste devrait soit être maintenu soit augmenter de 4% à 35%. Parmi les concessions de l’Assurance maladie, l’élargissement du nombre des spécialités éligibles au dispositif.
Côtés syndicats:
La CMSF souligne qu’« il reste donc des points importants à débattre » et « reste prudente et vigilante sur ce dispositif ». La confédération déplore notamment l’exclusion des médecins en secteur 2 du dispositif, et reste prudente quant à une adhésion obligatoire à une CPTS pour bénéficier de l’aide à l’embauche. Elle se prononcera lors d’une assemblée générale extraordinaire, le 15 juin.
Jacques Battistoni, président de MG-France, a estimé, auprès de l’AFP, que ce dispositif « n’est certainement pas assez simple » tout en reconnaissant que la voie proposée « a le mérite d’être concrète et de pouvoir être mise en œuvre rapidement ».
A la FMF, Jean-Paul Hamon, pointe « plusieurs points bloquants », estimant que la solution proposée « sera invendable aux médecins de base ».
Enfin pour le SML, « l’Assurance maladie n’a pas pris la mesure de ce sujet, ce qui a brouillé le message. Elle a joué sur tous les tableaux en y mêlant le sujet de la coordination et des CPTS ».
Objectif du gouvernement : créer 4 000 assistants médicaux d’ici 2022.
Photo: P. Chagnon / Cocktail Santé