Le Fonds de la Complémentaire santé solidaire s’est associé au Crédoc dans le cadre de son enquête « Conditions de vie et aspirations des Français », conduite début 2019, pour caractériser les bénéficiaires de la CMU-C et l’ACS (désormais fusionnées au sein de la complémentaire santé solidaire).
La moitié des personnes éligibles à la CMU-C percevaient des allocations versées par les caf (prestations familles, allocations logement, RSA, …) et 37% de celles ayant droit à l’ACS. Un tiers d’entre elles se restreignaient sur les soins médicaux, contre 21% pour l’ensemble de la population. Pourtant, elles estimaient leur état de santé moins bon que le reste de la population et déclaraient plus souvent des affections courantes comme des maux de tête, de dos, un état dépressif, etc.
En cas de problème de santé, les bénéficiaires de ces dispositifs sont moins nombreux à citer le généraliste comme interlocuteur privilégié : respectivement 54% (CMU-C) et 67% (ACS), contre 73% pour l’ensemble des personnes interrogées. Parmi les « pistes d’explications » : la difficulté à accéder à un médecin traitant pour les personnes en situation de précarité, et le refus de soins auquel elles sont confrontées. En revanche, ces publics s’adresseraient plus à un pharmacien ou à l’hôpital.