Selon une étude de la Drees publiée la semaine dernière, 8 médecins généralistes sur 10 déclarent organiser au quotidien leurs activités afin de dégager des créneaux supplémentaires pour prendre en charge des rendez-vous pour soins non programmés, l’an dernier. Une articulation nécessaire quand dans la même étude, 4 généralistes sur 10 déclarent en parallèle que ce type d’actes représentent 30% de leur activité hebdomadaire.
Si l’on rentre dans le détail de l’étude menée l’an dernier auprès du Panel d’observation des pratiques et conditions d’exercice en médecine générale, on s’aperçoit que 45% des généralistes interrogés proposent à minima une plage horaire hebdomadaire. Dans le cadre d’un cabinet médical, ce sont près de 60% d’entre eux qui déclarent mettre en place une prise en charge des soins non programmés en permanence. Ainsi, l’étude met en corrélation le fait que plus les cabinets regroupant plusieurs généralistes génèrent un volume d’activité conséquent, plus ils ont propension à installer des modes de prise en charge adaptés à ce type de besoin. En opposition, un médecin isolé ayant une importante patientèle dont il est le médecin traitant proposera moins de créneaux pour les patients « sans rendez-vous ».
L’étude fait également ressortir qu’en cas de non disponibilité d’un médecin, les professionnels de ville sont 37% à réorienter le patient vers un confrère ou une structure organisée, 20% vers les services d’urgences et 16% vers une structure libérale spécialisée dans la prise en charge d’actes non-programmés.
La montée en puissance progressive des CPTS, portée par les Cpam et les ARS à l’échelon local, doit (selon les projections réalisées) avoir pour conséquence d’améliorer ces résultats d’ici la fin du quinquennat en s’appuyant sur un exercice mieux coordonné à l’échelon territorial. En parallèle, des mesures sont attendues prochainement sur la réorganisation des services d’urgence et la prise en charge des soins non programmés.