Alors que le service Mon espace de Santé (incluant le DMP, une messagerie sécurisée, un agenda et un catalogue d’application) sera généralisé début 2022, France Assos Santé présente une étude relative aux usages du numérique en santé, réalisé par l’institut CSA.
Selon cette enquête, 88 % des Français utilisent au moins un service numérique dans le cadre de leur parcours de santé, notamment Ameli (67%) ou les plateformes de rendez-vous en ligne (59 %). 65 % de ces utilisateurs « ont confiance dans la sécurisation des données », cette proportion grimpe à 70 % chez les malades chroniques.
En revanche, seulement 24 % se disent bien informés et affirment connaître leur droit d’opposition en matière de données.
Autre enseignement, 30 % ont déjà eu recours à la téléconsultation, contre 7 % avant la crise sanitaire. Toutefois, 2 répondants sur 10 se sentent moins à l’aise qu’en présentiel. Et 67% voient dans ce mode de consultation une alternative pratique à un rendez-vous physique avec un professionnel de santé et non une solution de remplacement. La plateforme de prise de rendez-vous est le moyen de téléconsultation le plus connu (72%) alors que la connaissance de cabines dédiées dans les lieux collectifs et en pharmacie reste limitée (respectivement 25 % et 22 %). 63 % des rendez-vous sont pris via une plateforme en ligne à l’initiative du patient.
Près de 8 Français sur 10 ont déjà entendu parler du DMP, mais un peu moins de 50% connaissent son fonctionnement. En outre, seulement 35 % ont ouvert ce «carnet de santé numérique» et seule la moitié l’utilise. Principale raison, les professionnels de santé ne le remplissent pas. En revanche, 39% des personnes interrogées connaissent le DP et 11 % en sont équipés.
Si 14 % de la population a déjà entendu parler de Mon espace de santé, les services proposés suscitent un fort intérêt auprès de 7 usagers sur 10, et 82 % estiment que cette plateforme permettra de faciliter le parcours de soins, pour les patients comme pour les professionnels de santé. Les trois quarts (74 %) sont d’ailleurs favorables à une ouverture automatique.
France Assos Santé perçoit cette espace comme « un levier fondamental pour encourager et inciter les Français à s’approprier les services numériques et les ancrer dans les habitudes quotidiennes du parcours de soins ». Le représentant des usagers insiste sur la nécessité de mettre en place un accompagnement renforcé des populations éloignées du numérique.