La Fnim présentait mercredi dernier son traditionnel baromètre, réalisé par le cabinet Epsy.
Cette édition 2020 confirme le recul de l’équipement en complémentaire santé des étudiants (à relier avec la fin de la gestion du RO par leurs mutuelles). Cette enquête estime ainsi que seuls les 2/3 en sont dotés. Autre enseignement, la stabilité de la satisfaction de la population concernant leur complémentaire, à 91%. Une minorité estime qu’elle pourrait s’en passer (10%) et 57% des personnes couvertes se déclarent « fidèles » à leur Ocam. En revanche, 47% des Français considèrent le prix de leur mutuelle comme excessif (+8 points en un an).
Après la présentation de ces résultats, Philippe Mixe, président de la Fnim a dressé un tour d’horizon de l’actualité du secteur. « Nous vivons dans un monde terriblement encadré et liberticide », a-t-il déploré. Et de poursuivre à propos de la Complémentaire Santé Solidaire, rebaptisée par ses soins « Complémentaire Sécurité Sociale » : « Nous devenons des gestionnaires pour compte de l’Assurance maladie, des prestataires de services et non plus des assureurs gestionnaires de risques ».
La fédération vient en outre de remettre à l’Eiopa (Autorité européenne de surveillance des assurances et des pensions professionnelles) sa contribution à la révision de Solvabilité 2. Elle propose une simplification du dispositif, notamment via une formule fortement allégée, pour les petites mutuelles. Le président de la Fnim a également dénoncé la règle « des quatre yeux » et le nombre de fonctions-clés, pour lui « inadaptés » aux mutuelles de moins de 150 salariés.
Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé