Lors de sa conférence de presse de samedi dernier, le ministre de la Santé s’est livré à un « exercice de transparence absolue » sur les masques.
La France dispose actuellement d’un stock de 86 millions, dont 81 millions de masques chirurgicaux et 5 millions aux normes FFP2.
« Les masques ont d’abord été distribués au sein des zones de circulation active du virus, parce que notre choix a toujours été de donner la priorité aux personnels exposés et aux zones qui en avaient le plus besoin », a souligné Olivier Véran.
- Début février, 15 millions de masques chirurgicaux ont été livrés aux établissements de santé de première et deuxième lignes.
- Début mars, 25 millions ont été affectés aux établissements de santé de référence, mais aussi aux professionnels de santé de ville, du secteur médico-social et transporteurs sanitaires.
- Enfin, mi-mars, les professionnels de la médecine de ville, infirmiers libéraux notamment, ont reçu 1,6 millions de masques FFP2 et 10,7 millions de masques chirurgicaux.
En outre, 250 millions de ces équipements ont été commandé à l’étranger.
Pour les Ehpad, et les structures médico-sociales accueillant des personnes fragiles, 5 masques chirurgicaux par lit et par semaine, seront délivrés. Le locataire de l’avenue de Ségur a annoncé que 500 000 unités par jour seraient délivrées au Ehpad, conformément à leur demande. Le Synerpa a annoncé qu’il «surveillera donc avec attention et quotidiennement l’approvisionnement des établissements et services en masques». De son côté, l’AD-PA souligne que le stock nécessaire pour l’aide à domicile «devra être réévalué à la hausse afin de permettre à ces professionnels d’en disposer autant que de besoin».
Olivier Véran a également rappelé que les tests de dépistage sont réservés aux publics prioritaires. «4 000 tests sont effectués chaque jour sur ces personnes. Nous avons atteint un total de 60 000 tests. Actuellement, 70 laboratoires en plus des cinquante déjà équipés sont en capacité de réaliser des tests», a-t-il expliqué. La stratégie devra désormais évoluer pour «multiplier les capacités» lors de la levée du confinement, pour « accroître la surveillance ».
Ces deux sujets seront à l’offre du jour du conseil scientifique qui se réunira mardi 24 mars. L’instance se prononcera sur le confinement, en particulier sur la question de la durée…