dans EUROPE & INTERNATIONAL

Le CESE a adopté l’avis «Comment construire l’Europe de la Santé ?» rapporté par Catherine Pajarès Y Sanchez (Groupe CFDT) et Benoît Miribel (Groupe Associations) au nom de la Commission Affaires européennes et internationales.

Si l’UE dispose uniquement d’une compétence d’appui dans le champ sanitaire, ses marges de manœuvre ont toutefois été renforcées dans le contexte de pandémie. Tirant les leçons de la gestion de la pandémie de Covid-19 et s’inscrivant dans le cadre de la présidence française, la troisième chambre de la République formule ainsi 17 préconisations pour «poser les bases d’une Europe de la Santé efficace, à même de répondre à ces nouveaux défis et aux attentes des citoyens». Selon l’Eurobaromètre du Parlement de Strasbourg, 74 % des Européens souhaitent que l’UE acquière davantage de compétences pour faire face aux crises sanitaires et notamment aux futures pandémies.

L’assemblée consultative identifie deux axes prioritaires. Le premier vise à «développer une démocratie sanitaire européenne». Elle appelle à définir une stratégie européenne de la santé qui permettra de renforcer la voix de l’Europe sur la scène internationale. Le CESE préconise d’assurer une meilleure représentation des citoyens et de la société civile organisée dans la gouvernance des agences européennes de santé. Un modèle européen commun en matière de santé basé sur le One Health (approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale), reposant notamment sur les valeurs de solidarité et de cohésion sociale et territoriale de l’UE, est également avancé.

Le deuxième grand axe consiste à «coordonner davantage, intensifier la prévention et relever les défis». Le CESE, recommande de mandater la commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire pour être responsable de la coordination des agences sanitaires de l’UE. Il appelle aussi à soutenir la proposition de directive européenne sur les risques psycho-sociaux et le bien-être au travail. Par ailleurs, la levée des brevets, en cas de pandémies et crises sanitaires, pour doter les pays tiers des capacités de fabrication et d’administration des vaccins est également avancée.
Le Conseil économique conseille d’aller «vers une gestion commune des stocks (de produits de santé) pour réduire les pénuries» et de mettre en place une base de données commune, sous la responsabilité de l’agence européenne des médicaments (EMA). Il plaide enfin pour un renforcement du tissu industriel européen et des chaînes d’approvisionnement en biens de santé.

Articles récents

Tapez votre recherche et pressez ENTREE pour la valider